La définition et les contenus sous-tendus par la marguerite de l'ANACT sont une émanation des facteurs psychosociaux de risques professionnels, tels que définis par l'étude de Michel Gollac et Marceline Bodier (2011). Exigences au travail, exigences émotionnelles, autonomie, conflits de valeurs, sécurité, relations sociales : c'est la grille fondamentale sur laquelle se fondent toutes nos démarches.
Aussi c'est tout naturellement que nous nous appuyons sur les démarches et outils QVCT proposées par l'ANACT, en totale adéquation avec nos pratiques de prévention collective en tant que cliniciens du travail.

Formés à l'amélioration continue de la performance et rodés aux démarches qualité instruites dans le sanitaire, le médico-social, l'industrie ou le serviciel, nous avons à coeur de travailler en pleine collaboration avec vos services dans une démarche d'amélioration continue de votre performance. Le diagnostic initial comme point de départ de la démarche, il sera aussi l'occasion de définir des indicateurs de mesure de l'efficience de la démarche, et d'outiller la démarche pour la nourrir en continue.
Il s'agira pour nous, intervenants, de transmettre non seulement des outils et de la connaissance, mais également un savoir-faire et des habitudes. Transformer l'organisation, la mettre en mouvement, c'est aussi nourrir sa culture organisationnelle. L'amener à mâturité pour qu'elle développe sa propre capacité à agir sur elle-même.

Parce qu'ils sont les premiers symptômes de la souffrance au travail, ils sont souvent un point d'entrée d'une organisation dans une démarche de prévention. Cela est malheureusement classique : tant que le système tient, il n'y a pas de raison de s'affoler. Ce n'est que lorsque l'absentéisme augmente, que le turn-over s'accentue, que les défauts qualité augmentent que l'on s'aperçoit que la machine est grippée.
Divers outils vont nous permettre d'identifier les points de tension les plus importants (sur la base des six grands facteurs psychosociaux de risques professionnels) et de vous orienter sur des préconisations d'action efficaces. Pour cela, notre outil principal reste la clinique de l'activité.

Pour Canguilhem, être en bonne santé, c'est être capable de tolérer les modifications d'un état initial et d'évoluer vers un nouvel état 'normal'. La santé a une portée créatrice. La clinique de l'activité a pour objet de restaurer ce pouvoir de création, ce pouvoir d'agir. Elle vise à permettre à un collectif d'être vivant, producteur de sens, en bonne santé.
C'est donc ainsi que Dejours définit un collectif de travail en bonne santé et sur cette base que la clinique de l'activité va construire ses actions de prévention : reconstruire un dialogue de qualité sur le métier, entre pairs d'un même collectif de travail, pour nourrir la capacité à créer ensemble de nouvelles règles de l'art. C'est ce que l'on nomme activité déontique.

Un collectif de travail n'est pas une simple collection d'individus. C'est un système : un ensemble d’éléments en interaction suffisamment forte pour constituer un tout qui ne peut être décrit en considérant séparément ses éléments.
L'école de Palo Alto définit 3 principes systémiques : les principes de totalité (le tout est plus que la somme de ses parties), d'homéostasie (les mécanismes de régulation inhérents à tout sytème lui permettent de se maintenir dans un état stable, en toutes circonstances) et d'équifinalité (la structure actuelle des interactions du système explique mieux son fonctionnement que son histoire).

La psychologie sociale des organisations fait partie de l'histoire de la clinique du travail. Elle a instruit de nombreuses études traitant de la relation entre l’homme et l’organisation. Cette relation est déclinée en termes de motivation, satisfaction, implication au travail et engagement organisationnel. Mais également en termes de leadership, gouvernance et responsabilités.